Quand le moral ne suit pas

Je suis consciente que parfois ça ne va pas.

J’ai beau avoir une vie formidable, un mari adorable et un enfant qui l’est tout autant, je me rends compte que tout peut basculer très vite dans ma tête.

Pourquoi tout vacille? Pourquoi je gère un instant puis l’instant d’après j’ai envie de tout plaquer, d’aller me coucher ou même de partir de la maison?

Si tu es maman, tu passes sans doute aussi par ces hauts et ces bas et franchement, c’est fatigant!

Quand ça m’arrive, j’ai tendance à me culpabiliser, car oui, il y a bien des gens dans le monde qui souffrent plus que moi et pour qui la vie est plus compliquée et difficile.

Aujourd’hui, j’étais pourtant fière de moi, du travail que j’avais pu faire et de la gestion bienveillante d’une crise avec mon fils de 4 ans et demi en rentrant de la crèche. Il aura suffi d’un commentaire d’un proche pour que tout change et pourtant c’était une broutille qui n’aurait pas dû m’affecter.

Ma chance, c’est d’être maman depuis tout ce temps et de pouvoir prendre du recul quand ça arrive. Même si sur le moment je me bloque, je réalise qu’il y a souvent une “circonstance atténuante” qui explique le déclenchement de mon état de moral dans les chaussettes.

Je t’en liste quelques-uns, peut-être que tu t’y retrouveras et que ça t’aidera à y voir plus clair!

  • J’ai ou je vais avoir mes règles: alors ça c’est LE facteur numéro un pour faire partir mon moral en cacahuète. Les hormones s’en donnent à cœur joie et font le yoyo dans mon corps et dans ma tête (c’était le cas aujourd’hui).
  • Je manque de sommeil. Moi qui ai toujours été une marmotte en puissance, le manque de sommeil accumulé depuis 4 ans (d’autant que mon fils est un petit dormeur qui adooooore se réveiller à 6h30!) se fait sentir et dès que je tire sur la corde, mon humeur s’en ressent direct!
  • Je n’ai pas eu de temps pour moi: lorsque j’enchaîne les journées entre boulot, maison et Loulou, pas facile de se ressourcer!

Alors qu’est-ce que je peux faire quand ça arrive?

  • J’écris. Ça peut sembler tout bête mais le simple fait d’écrire à chaud ce qui se passe en moi me permet de me calmer, de poser les choses et de les voir avec une autre perspective. C’est ce que je viens de faire en écrivant cet article.
  • Je m’’accorde de la bienveillance. C’est drôle comme je peux être tolérante et bienveillante envers les autres ou mon enfant, mais comme j’ai tendance à être dure envers moi-même. C’est un processus qui n’est pas encore cent pourcent acquis, mais j’y travaille afin d’accueillir mes émotions comme je le ferais pour ma meilleure amie ou pour mon fils.
  • Je sors marcher (dans la mesure où je peux passer le relais à mon mari avec le petit par exemple). C’est par ailleurs quelque chose que j’aimerais bien mettre en place au quotidien: aller marcher tous les jours dans un parc près de chez moi. Je viens de découvrir la pratique du “forest bathing (bain de forêt) et ça me parle bien!
  • Je médite. Ce n’est pas quelque chose que j’arrive à faire sur le moment quand je ne vais pas bien, mais j’ai pris l’habitude de méditer tous les soirs avant de dormir. J’utilise l’application “Insight Timer” qui est gratuite et où je trouve du contenu ressourçant. Grâce à cette pratique je suis plus consciente de mon état et je me rends mieux compte de ce qui se passe en moi.
  • Je ne reste pas seule avec mon mal-être. Que ce soit directement auprès de mon chéri, en appelant ma mère ou une copine, je partage ce qui ne va pas et ça me soulage. Ça peut sembler tout bête mais je sais que bien souvent on n’ose pas demander de l’aide en tant que maman. On imagine qu’on doit tout gérer et ne montrer aucune faille. Et pourtant, tu as le droit d’être vulnérable, on n’est pas des Superwomen et c’est ok!
  • Je me programme un temps pour moi. Un massage, une sortie, quelque chose qui me change les idées et qui me fera du bien. En général la perspective de ce rendez-vous avec moi-même me remonte déjà le moral.

Alors ce que j’aimerais te dire, c’est de ne pas rester seule avec ta douleur ou ton mal-être. On sait que la dépression post-partum touche de plus en plus de mamans, mais ce qu’on sait moins, c’est qu’elle peut se manifester bien plus tard que juste après la naissance de son bébé.

Si tu sens que ça ne va pas, que ça ne va plus, que tu n’es pas capable de gérer toutes ces émotions, c’est ok. Je t’invite à te rapprocher d’une association / d’une thérapeute qui pourra t’aider à prendre soin de toi et de ton cœur de maman.

 Je te mets ci-dessous des personnes / organismes de référence qui font un travail formidable et auprès de qui tu pourras trouver du soutien:

@noemie_faure.nguyen

@association_suisse_dpp

@universfamillechatel

@rdv_des_parents

@mumtobe_yverdon

 @centre_perinatal

Enfin, sache que La Tribu est aussi là pour toi. Les cercles mamans-bébés sont un bon endroit pour déposer les soucis de ton quotidien.

Grâce au groupe WhatsApp qui se crée pour chaque cercle de mamans, tu pourras échanger avec les autres mères sur ce qui te préoccupe ou te mine. Cela n’a bien sûr pas une vocation thérapeutique et ne remplacera en aucun cas l’avis d’un.e professionnel.le de la santé, mais ça met un peu de bienveillance et de douceur dans ton quotidien.

Se sentir comprise et acceptée dans ces moments de doute est le premier pas pour aller mieux.

Les cercles mamans-bébés ont lieu tous les mois, tu viens?

Inscris-toi sur: www.la-tribu.ch/cmbb  

Douce journée et courage.

Leave a Reply

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site est protégé par reCAPTCHA et la Politique de confidentialité, ainsi que les Conditions de service Google s’appliquent.